Collectif national de résistance à Base élèves…

contre tous les fichiers scolaires

Tarn

Collectif Non à base élèves du Tarn
base.eleves81@ablink.com






Dernières infos

Février 2012

Actions contre l’informatisation du monde

Vendredi 17 février, 16 heures, Tarn

Ce matin, à Albi (indice napoléonien : 81), une cinquantaine de personnes, appartenant à différentes professions ou n’en ayant pas, ont bloqué l’accès à l’Inspection Académique, empêchant le travail des employés pendant les deux premières heures de la journée. Elles entendaient dénoncer le rôle de cette institution dans la mise en oeuvre du livret de compétences pour tous les élèves, de la maternelle à la fin des études, livret dont l’informatisation est en cours d’expérimentation dans le Tarn.

A 9h45, ils ont levé leurs piquets pour pénétrer dans un autre bâtiment de la Cité Administrative d’Albi : la Direction Départementale du Territoire. Le hall a été occupé pendant une petite heure, les employés et la directrice ont été invités à quitter leurs bureaux pour entendre des déclarations contre le puçage des animaux et la bureaucratisation du monde, des lectures (Philip K. Dick et Jocelyne Porcher), et une chanson les interpellant.

Les assaillants de la Cité Administrative ont accroché devant chacun des bâtiments une banderole où il était écrit : L’ETAT, C’EST PAS NOUS.

Le tract qu’ils ont distribué tout au long de la matinée avait deux faces : l’une consacrée à l’introduction du Livret Personnel de Compétences numérique, à l’école, l’autre consacrée au travail d’éleveur et au refus de son industrialisation forcenée. Vous pouvez le télécharger, et lire ci-dessous la chanson de la DDT, version revue pour cette occasion de la valse « Le temps des puces », que nous rendons publique en espérant qu’elle sera appréciée par les camarades qui participent ailleurs à cette journée nationale contre les contrôles au travail et en soutien aux éleveurs refusant le marquage électronique de leur troupeau.

Le temps des puces
Chanson pour les employés de l’administration agricole, sur un air de Pierre Perret

Voici venu, le temps des puces
Electroniques, RFID,
Sur ce coup-là, les bureaucrates
Ont encore eu une riche idée !

Ça vient d’l’Europe, ça vient d’en haut
Des industriels qui s’empiffrent
Et pendant qu’ils rêvent de robots
Nos vies s’aplatissent sous les chiffres

Faut-il vraiment
Que vous obéissiez tout le temps ?
Les élevages, c’est pas des usines !
Les moutons, c’est pas des machines !

Voici venu, le temps des puces
Où les chercheurs sont dev’nus rois
Où l’on pilote le vivant
Pour en augmenter le rendement

Face aux experts qui le commandent
L’éleveur oublie l’savoir ancien
Que reste-il, je vous l’demande
De ce métier qui était sien ?

Réfléchissez,
Au monde que vous construisez
Les élevages, c’est pas des usines !
Les moutons, c’est pas des machines !

Voici venu, le temps des puces
Règne de la traçabilité
Vous savez bien, que cette astuce
Ne protég’ra pas notre santé !

N’oublions pas que c’est en Chine,
Qu’on fabrique cette électronique,
Des milliards d’circuits imprimés
ça va sacrément polluer !

Démissionnez,
C’est l’meilleur moyen de nous aider
Les élevages, c’est pas des usines !
Les moutons, c’est pas des machines !

Il n’est pas loin, le temps des puces
Que l’on implante dans le cerveau
On s’ra alpha moins ou bêta plus
Et plus dociles que des agneaux !

→ Lire l’article publié dans la dépêche le 18/02/2012.


Décembre 2011

2 recours déposés au Tribunal Administratif de Toulouse

Un parent d’élève du Tarn et un de Haute Garonne, opposés à l’inscription de leur enfant dans Base élèves, ont déposé chacun un dossier de recours au Tribunal Administratif de Toulouse le 14 décembre. D’autres Tribunaux Administratifs ont été saisis à Bastia, Marseille et Paris. Au total, une vingtaine de recours ont été déposés depuis mai 2011.

→ Lire le communiqué de presse et ci-dessous l’article publié dans Libération le 12 décembre.

Au tribunal administratif contre le fichier de l’Education nationale

«Contre le fichage de nos enfants dés la maternelle» : le 14 décembre, des parents d’élèves de Haute-Garonne déposeront des recours devant le tribunal administratif pour s’opposer à l’enregistrement de leurs enfants dans le fichier base élève des écoles ; cette action fait suite aux précédents recours déjà déposé en mai dernier devant les tribunaux de Toulouse,  Lyon, Metz, Nîmes et Versailles. Les plaignants dénoncent un système « hors-la loi et liberticide ». Ils s’appuient sur l’article premier de la loi Informatique et Liberté  et sur la Convention internationale des droits de l’enfant des Nations Unies. Depuis la mise en place du fichier base élève en 2007 les six millions d’enfants inscrits dans les maternelles française sont recensés nominativement. Outre l’identité et l’activité professionnelle des parents, les informations recueillies  précisent l’âge, le lieu de naissance, l’adresse et la classe dans laquelle l’enfant est scolarisé.

«Sans tomber dans la parano, on passe par les enfants pour ficher toute la population», s’indigne  Annabelle Chaubet parent d’élève et l’une des porte-parole du Comité national de résistance au fichier base éléve (CNRBE). Ces données sont informatisés dans la base élève de l’académie par les directeurs des écoles. Elles alimentent la base nationale identifiant élève. Techniquement, ce répertoire peut être interconnecté avec d’autres fichiers comme celui des évaluations des classes de CM1 et CM2 et le livret de compétence individuel en cours d’informatisation.L’ensemble de ces données sont conservés 15 ans après la fin des études. A priori  fonctionnaires du Ministère de l’Education Nationale habilités y ont accès. En vertu de la protection judiciaire de l’enfance elles sont aussi accessibles dans certains  à ceux du ministère de l’Intérieur et de la Justice. Mis en place sous prétexte d’études statistiques le recencement du ministère de l’Education nationale porterait atteinte à la vie privée individuelle et publique, estime le Comité national de résistance au fichier base élève (CNRBE). Ce comité, composé d’enseignants, de directeurs d’écoles et de parents d’élèves,  soutient les recours déposés devant les tribunaux administratifs.

«Ces données sont consultables par l’académie, ajoute-t-elle. En dépit des mesures de sécurisation, le nombre de personnes ayant des droits d’accès, le nombre de machines, … et les évolutions de personnel qui se produiront au fil des ans rendront une sécurité (presque) totale hors de prix. Il y a déjà eu des failles dans la sécurité de ces bases». Les résistants au fichier base élève ont reçu le soutien des élus de la région. Toutes tendances confondues, ces derniers ont exprimé leurs vœux de le voir abandonné par l’Education Nationale. Sans effet.Les directeurs d’école et les enseignants  qui refusent de l’alimenter risquent des sanctions administratives. Au pire le renvoi. En Haute-Garonne, vingt-deux d’entre eux ont cependant signé l’appel à la désobéissance mis en ligne sur le site du CNRBE.Un grain de sable qui n’a jusqu’ici pas réussi à enrayer le Big Brother de l’Education national : «le répertoire est aujourd’hui opérationnel pour le premier degré uniquement, indique l’administration. L’objectif est de l’étendre au second degré, à l’enseignement supérieur, à l’apprentissage et à l’enseignement délivré dans des établissements sous tutelle d’autres ministères que celui de l’éducation nationale, notamment celui de l’agriculture».

J-M.E, Libé Toulouse, 12/12/11


Novembre 2011

Le Conseil Régional Midi Pyrénées demande l’arrêt du fichage dans l’Education Nationale

Le 24 novembre, le Conseil Régional Midi Pyrénées a adopté un voeu demandant le retrait de tous les outils de fichage numérique dans l’Education Nationale.

Conseil Régional Midi Pyrénées
Assemblée plénière du jeudi 24 novembre 2011
Vœu déposé par les groupes PSR, PRG, Front de Gauche, EELV

Les enfants ne sont pas une menace

« Repérage des élèves présentant des risques pour l’apprentissage », ce sont les termes choisis et employés dans des textes internes par le ministère de l’Education Nationale, début octobre, pour décrire le futur outil dit pédagogique mis à disposition des professeur(e)s des écoles.

Des termes qui font fâcheusement écho à la tentative du gouvernement Sarkozy, il y a 5 ans déjà, d’imposer un « carnet de comportement » à la maternelle pour classifier des 3 ans des enfants dans la catégorie délinquant.

Ce projet du gouvernement de droite consiste à imposer un dépistage faussement scientifique des enfants de 5 ans sur la base de grilles d’évaluation comportementales et un classement des élèves en les étiquetant « à risque » ou à « haut risque ».

Associations de parents, syndicats, enseignants, élus se sont employés pour dénoncer ce fichage des élèves qui plus est d’enfants de 5 ans et ont obtenu des modifications sémantiques et terminologiques du projet et un caractère non obligatoire de cet outil.

Pour autant, si la forme change, l’esprit demeure et régulièrement des procédés de fichage sont mis en place dans l’Education Nationale.

Classer les élèves dans des catégories dès le plus jeunes âge, les stigmatiser, les soumettre à la loi de l’arbitraire, c’est dangereux et foncièrement inefficace pour lutter contre l’échec scolaire.

C’est également révélateur d’un comportement édifiant d’un gouvernement qui semble ne plus considérer l’ensemble des enfants et des jeunes comme une richesse fondamentale pour toute la société.

En conséquence, la Région Midi-Pyrénées réunie ce jour en assemblée plénière :demande le retrait de tous les outils de fichage numérique notamment dans l’Education Nationale, et rappelle que la lutte contre la difficulté scolaire ne passe pas par le fichage mais par un grand service public d’éducation avec des enseignants bien formés, un encadrement par un personnel suffisamment nombreux, la présence de RASED et la mise en place d’un suivi réellement individualisé des élèves.


Juin 2011

La lutte contre Base élèves continue : au TGI de Paris des parents demandent la saisine d’un juge d’instruction
Communiqué de presse du collectif Non à base élèves du Tarn

Entre mars 2009 et juillet 2010, 2103 parents d’élèves convaincus de l’illégalité de Base élèves ont déposé plainte contre X au pénal, dans toute la France. Le mercredi 22 juin 2011, 14 d’entre eux, domiciliés dans 14 départements différents, dont le Tarn, déposent une nouvelle plainte contre X devant le doyen des juges de Paris, en vue de saisir un juge d’instruction. Si leur demande aboutit, tous les parents dont les plaintes ont été classées sans suite par le procureur de Paris en juillet 2010 pourront porter plainte à leur tour.

Un rappel des faits qui ont mené le CNRBE (Collectif national de résistance à Base élèves) à engager cette nouvelle action :

  • Depuis le 25 mars 2009, 2103 parents d’élèves ont déposé plainte contre X au pénal, dans toute la France. Cette action a été interrompue en juillet 2010, alors que le nombre de tribunaux de grande instance auprès desquels des plaintes étaient déposées ne cessait d’augmenter (39 TGI concernés fin juin 2010). Les plaintes, toutes jugées recevables après enquête préliminaire par ces tribunaux, étaient progressivement regroupées à Paris.
  • Le 7 juillet 2010, le Parquet du Tribunal de Grande instance de Paris a classé sans suite les 2103 plaintes déjà rassemblées à Paris, tout en adressant un « rappel à la loi » à la Directrice des Affaires Juridiques du Ministère de l’Éducation Nationale : l’infraction est donc avérée.
  • Dès le 14 juillet 2010, le CNRBE annonçait sa volonté de poursuivre la procédure.
  • Le 19 juillet 2010, deux arrêts du Conseil d’Etat ont apporté des éléments confortant les plaintes des parents : mise en œuvre illégale du dispositif, droit d’opposition des parents non respecté, interconnexions illégales, entre autres. Le Conseil d’Etat avait notamment jugé que la mise en place de Base élèves sans aucun texte ne l’encadrant était illégale, et – après avoir jugé sur le nouveau texte qui encadre la mise en place de ce fichier (un simple arrêté ministériel) – que les parents avaient le droit de s’opposer à ce que leur enfant soit fiché s’ils justifiaient de motifs légitimes. C’est un droit qui existe dans la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique et aux libertés et le Conseil d’Etat a dit que ce droit s’appliquait en l’espèce.
  • Depuis, des centaines de familles ont mis en œuvre leur droit d’opposition en arguant de motifs légitimes selon leur situation. Les demandes ont toutes été systématiquement refusées à ce jour. Les premiers recours ont été déposées aux Tribunaux administratifs de Lyon, Toulouse et Nîmes fin mai.
  • Les 15 et 26 juillet 2010, les avocats du Syndicat des Avocats de France qui représentent les parents dans toute la France ont déposé des recours auprès du Procureur Général de la République, pour contester le classement sans suite des 2103 plaintes de parents. Aucune réponse, pas même un accusé de réception ne leur a été adressée à ce jour. Aucun plaignant n’a également été avisé des « régularisations » qui auraient été opérées par le Ministère de l’Education Nationale dans le délai imparti par le Conseil d’Etat.

Aujourd’hui, le CNRBE a décidé de saisir un juge d’instruction pour contester le classement sans suite des 2103 plaintes contre X de parents au pénal déposées entre mars 2009 et juillet 2010. La saisine d’un juge d’instruction s’inscrit dans la continuité de cette 1ère plainte : tous les parents qui ont déposé plainte entre mars 2009 et juin 2010 pourront se joindre à cette nouvelle procédure.

Le mercredi 15 juin 2011, 14 premiers parents, domiciliés dans 14 départements différents, dont le Tarn, déposent une nouvelle plainte contre X pour commencer la procédure. Cette nouvelle plainte contre X sera déposée avec constitution de partie civile devant le doyen des juges d’instruction de Paris. Le doyen des juges décidera (ou non) de la saisine d’un juge d’instruction et du montant de la consignation (avance des frais d’instruction).

Les autres plaignants pourront porter plainte à leur tour par le biais d’un mandat, dès qu’un juge d’instruction aura été saisi par le doyen des juges de Paris. Plusieurs dizaines de parents attendent déjà pour cela depuis plusieurs mois dans certains départements.

Le collectif Non à base élèves du Tarn, Castelnau de Montmiral, le 15 juin 2011


Avril 2011

Rencontre régionale des collectifs contre Base Elèves

Le samedi 23 avril de 10h à 17h à Montauban (Tarn et Garonne)
Au local du SNUipp 82, grand rue Sapiac
Départements représentés : Ariège, Aveyron, Haute Garonne, Gers, Tarn, Tarn et Garonne.
Les autres départements sont naturellement conviés à se joindre à cette rencontre.
Si vous souhaitez participer à cette rencontre, envoyez un message à l’adresse : base-eleves@orange.fr.

Programme envisagé :
– Présentation de chaque collectif et des différentes situations locales.
– Point sur les procédures juridiques en cours : Tribunal Administratif et Juge d’instruction.
– Étudier des actions communes.
– Échanger des outils, textes, contacts media, …


Septembre 2010

Actions de rentrée

Pour cette rentrée, le collectif du Tarn a rédigé un communiqué en expliquant la décision du Conseil d’Etat et du Procureur, et comment les parents peuvent se servir de leur droit d’opposition.

Ci-dessous 2 documents à distribuer dans les écoles du département.

– Communiqué qui peut être distribué ou affiché dans les écoles (Tarn communique sept 2010).

– Courrier pour faire valoir le droit d’opposition des parents rétablit par le jugement du Conseil d’Etat du 19 juillet 2010 (Tarn lettre opposition).


Mai 2010

5 nouvelles plaintes dans le Tarn, 101 en un an

Cinq plaintes ont été déposées le 19 mai au Tribunal de Grande Instance d’Albi.
Au total depuis le mois de juin 2009, 101 plaintes ont été enregistrées dans le Tarn.

2eme dépôt de plaintes dans le Tarn le 19 mai

Il y a bientôt un an, une centaine de parents du Tarn ont porté plainte contre Base élèves, le système de fichage centralisé de la population scolaire. Les plaintes ont toutes été transmises au parquet de Paris qui est en charge du dossier et qui a ouvert une instruction toujours en cours.

Suite à la demande de plusieurs parents souhaitant se joindre à la procédure en cours, le collectif Non à base élèves du Tarn organise un nouveau dépôt de plaintes au Tribunal de Grande Instance d’Albi, le 19 mai lors de la journée nationale de dépôts de plaintes.

Le Collectif Non à base élèves du Tarn invite les parents d’élèves qui souhaitent participer à ce prochain dépôt de plainte, à le contacter dès que possible pour avoir plus d’informations, échanger et avoir les documents pour porter plainte. Vous pouvez aussi diffuser le tract qui a été distribué dans les écoles de Castelnau de Montmiral, Cahuzac-sur-Vere, Milhars, Penne/Vaour, Puycelsi, Le Verdier et Gaillac.

La plainte étant individuelle, chacun des deux parents peut en faire une. En revanche, chaque parent ne peut en faire qu’une quel que soit le nombre d’enfants concernés. Pour rappel, toute personne a le droit de porter plainte et n’encourt aucune poursuite.

Porter plainte contre X, c’est revendiquer le respect des droits en tant que parent et citoyen, pour préserver les enfants des dérives attentatoires aux libertés individuelles et aux droits de l’Enfant !


Janvier 2010

Soirée débat-projection à Gaillac le 26 janvier

(JPG)Puces, fichage, biométrie…
Des technologies pour quoi faire ?
Des technologies pour défaire quoi ?

Projection du film « Total contrôle »
suivie d’un débat au cinéma de Gaillac
le mardi 26 janvier à 20h30
Participation Aux Frais : 5 euros
Pour plus d’informations, contacter le collectif Non à Base élèves du Tarn

Depuis plusieurs années, le Ministère de l’éducation nationale met en place un système de fichage centralisé de la population scolaire, Base élèves. Grâce à un numéro identifiant attribué à chaque élève pour trente-cinq ans, il rend possible le croisement de diverses « bases de données » et permet d’avoir accès à l’ensemble du parcours d’un individu. Se soumettre à un tel dispositif, c’est accepter qu’il serait normal d’être fiché et ce, dès notre plus jeune âge.

D’un côté, l’État ne cesse de créer de nouveaux fichiers (Edvige, Cristina, etc.), et d’étendre le champs d’application des fichiers déjà existants. De l’autre, les technologies de contrôle et de formatage, vidéo surveillance, puces RFID, biométrie, conçues au départ pour servir la police, la justice et l’armée se développent dans les espaces de tous les jours: lieu de travail, rue, commerce, école…

Pourquoi cette évolution ? Quelles sont les répercussions de ces dispositifs sur nos vies, nos activités, nos relations ? Que peut-on faire ?

C’est à ce genre de questions que nous aimerions réfléchir avec vous, sur la base d’un film diffusé par Arte, Total Contrôle, qui fait le point sur les systèmes de surveillance qui se développent aujourd’hui, et sur les problèmes qu’ils soulèvent.

Le collectif Non à Base élèves du Tarn

→ Voir l’annonce de la soirée  sur le site d’informations Vaour.org et sur Gaillac Info.
→ Lire l’article de La dépêche.


Novembre 2009

Le collectif Non à Base élèves du Tarn a fait sa rentrée dès la semaine du 7 septembre en allant devant les écoles du Tarn Nord ouest, pour aller à la rencontre des parents et montrer que l’opposition à Base élèves existe encore malgré la saisie qui a été faite entre avril et juillet 2009. Le collectif prévoit d’organiser une semaine de sensibilisation début novembre pour informer les parents et proposer éventuellement un 2e dépôt de plainte.


Juin 2009

Plaintes de parents d’élèves

96 plaintes ont été rassemblées le 3 juin au TGI d’Albi, au départ il était question seulement d’une cinquantaine.
Ce jour-là, une mobilisation du collectif « Non à base élèves du nord-ouest du Tarn » avait lieu devant le tribunal. Une vidéo de cette journée a été réalisée pour l’occasion (visible sur ce site et archivé dans notre vidéothèque).

Préparation du dépôt collectif

Une cinquantaine de parents d’élèves tarnais porteront plainte contre la mise en place de Base élèves.
→ Lire le communiqué de presse du 30/05/09.
→ Voir les informations utiles pour préparer ce dépôt.


Mai 2009

Réunion d’information publique sur le fichier Base Eleves et la multiplication des fichiers dans notre société

Le fichage aujourd’hui et la biométrie, historique des fichiers, le fichier Base Eleves, les actions de résistance, porter plainte contre Base Eleves…
Lundi 18 mai à 20h30, Auditorium Salle Dom Vayssette ­ GAILLAC

Menu du jour:
1/ Le fichage et les systèmes de surveillance.
2/ Base élèves, histoire et ce qui nous fait nous opposer à sa mise en place
3/ Les résistances ici et ailleurs
4/ Organisation du dépôt de plaintes


Avril 2009

BILAN DE LA CAMPAGNE CONTRE BASE ELEVES DANS LE NORD OUEST DU TARN

– Sur le secteur du nord ouest du Tarn, toutes les directrices ont maintenant été formées dans les deux derniers mois soit directement à l’école par l’intervention de l’animateur informatique soit par convocation à l’inspection, ces personnes n’étaient pas encore formées grâce au blocage des formations par le collectif en novembre, elles ne se sont pas positionnées individuellement et ont donc accepté d’être formatées.
– Une directrice a déjà saisi base élèves et ceci sans en informer les parents ; c’est une maman qui lui a demandé où on en était de base élèves qui a eu l’info après que ce soit fait et ceci malgré les nombreuses lettres adressées à l’inspection et à elle l’année dernière, lettres qui n’ont reçu aucune réponse. Nous débattons sur comment faire pour sensibiliser/faire réagir les parents de cet école, autant plus difficile que les enfants arrivent tous par bus.
– Une autre directrice s’apprête à le faire malgré le positionnement des parents. Nous lui demandons une réunion d’information des parents, appelée par elle pour être sur d’attirer les parents en nombre (ce que le collectif n’arrive pas à faire), et attendons une date. On y exprimera notre position sur BE, expliquera bien le contexte de la chose, et parlera de l’action de porter plainte. Nous prévoyons aussi de lancer une campagne intense d’information sur le dêpot des plaintes avec une stand d’information devant l’école tous les jours pendant un moment. Nous aimerions avoir des plaintes à déposer le 13 mai, mais la date n’est pas encore fixée.
– Une autre directrice est bien embêtée car elle aimerait ne pas le faire mais se sent bien seule. Elle fait tout ce qu’elle peut pour le repousser, et en attendant elle essaie de mobiliser les parents.

Actions prévues :
– Porter plainte : nous sommes en contact avec une avocate, un mode d’emploi est en cours de rédaction.
– Occuper les écoles administrativement pour empêcher celles encore hors base élèves de rentrer dans le dispositif.
– Relancer une campagne de mobilisation de parents dans toutes les écoles.
– Initier les réunions d’information dans les écoles, surtout celles qui n’ont pas encore une connexion adsl, et donc ne sont pas encore embêtées.
– Participer à Libertarn, Salon du livre libertaire, le 24 mai à Gaillac.


Novembre 2008

Une formation bloquée à Albi… et une autre à Castres, dans la foulée

Le jeudi 6 novembre à l’IUFM d’Albi, des directeurs et directrices étaient convoqués pour une formation à Base Élèves. Mais la formation n’a pas eu lieu, puisqu’une quarantaine de personnes avaient bloqué l’accès au bâtiment. Tout le monde est tranquillement reparti (vraiment tranquillement, on ne peut pas dire que notre intervention ait provoqué beaucoup de réactions parmi les directeurs, ni dans un sens ni dans l’autre …)
Parmi les manifestants, il y avait 6 enseignantes qui s’étaient donc portées grévistes, des parents, des élus, le syndicat SUD était également représenté, et … des éleveurs de brebis (si, si !!!)  sensibilisés sur la question du fichage, puisqu’ils n’acceptent pas qu’on leur impose de « pucer » leurs bêtes (si c’est inacceptable pour les enfants, ce n’est pas anodin non plus pour le bétail).

Cette action a été également l’occasion de discuter avec des parents des écoles toutes proches de l’IUFM, avec la surprise toujours renouvelée de voir que beaucoup n’ont jamais entendu parler de Base élèves, ou pensent qu’il s’agit d’un projet, et découvrent avec stupeur que leur enfant est déjà fiché. Certains avaient l’air décidés à demander des comptes aux directrices, ce qui paraît normal.

Une radio locale et France 3 étaient là aussi.

Le lendemain, une autre formation a été bloquée à Castres. Les bloqueurs étaient moins nombreux que la veille à Albi, alors ils se sont fait passer pour des directeurs afin de pénétrer dans la salle de formation. L’IEN est intervenu pour leur demander de partir, mais quelques directeurs présents les ont soutenus, et du coup, il a annulé la formation, plutôt que d’engager une discussion.

Formation Albi

ARRÊTÉ OU PAS… LA MOBILISATION CONTRE BASE ÉLÈVES SE POURSUIT

Le jeudi 6 novembre 2008, les directrices et directeurs d’écoles primaires du Tarn doivent être formés à l’utilisation de Base élèves.
Nous continuons à nous mobiliser contre la mise en place de ce fichier.
Depuis un an le collectif du Tarn nord ouest contre Base élèves organise des actions pour informer de l’existence de ce fichier et de ses utilisations possibles.
Nous demandons la suppression de ce fichier et donc l’annulation de la formation prévue.
Pourquoi refusons-nous ce fichier ?
Depuis plusieurs années, le Ministère de l’éducation nationale cherche à mettre en place un système de fichage centralisé de la population scolaire (« Base élèves » en écoles maternelles et primaires et « Sconet », dans le second degré). Concernant Base élèves, la mobilisation de parents d’élèves, d’enseignants et d’élus a fait reculer le Ministère : il a d’abord retiré les données les plus « sensibles » (origine ethnique, langue parlée, etc.), puis a promis la suppression des données à caractère social, familial et scolaire, jusqu’à annoncer que le fichier ne contiendrait plus que l’état civil des enfants.
Il est clair que la tactique du gouvernement consiste à faire trois pas en avant, deux pas en arrière, de manière délibérée : on annonce la mise en place d’un système de contrôle digne d’un Etat totalitaire pour faire mine de reculer ensuite sur les points les plus intolérables. Et au final, on a fait accepter l’essentiel : l’idée qu’il devient normal de ficher l’ensemble de la population et ce, dés son plus jeune âge.
Il en va de Base élèves comme, plus récemment, pour le fichier Edvige ou le Fichier National des Empreintes Génétiques, d’abord réservé aux délinquants sexuels, aujourd’hui applicable à des personnes suspectées de vol.
Nous ne nous laisserons pas berner : une fois l’outil Base élèves mis en place, demain, les données dont on nous a promis la suppression seront peu à peu rajoutées, discrètement, et l’objectif aura été atteint : tout le monde, dès l’enfance, sera habitué à l’idée qu’il est « naturel » d’être fiché, et l’Etat aura à sa disposition toutes les données qu’il désire.
Nous estimons encore et toujours que personne (ni les directeurs, ni les élèves, ni les parents, ni les inspecteurs, ni les maires) n’a besoin que des données nominatives sortent de l’école pour une bonne gestion de celle-ci. Et que ce n’est pas ce type de dispositif qui pourra améliorer la qualité de l’éducation de nos enfants.
Voilà pourquoi nous continuons et nous continuerons à lutter pour la suppression du fichier Base élèves et de tout autre fichier liberticide.

Le collectif Non à base élèves du nord-ouest du Tarn


Juin 2008

Journée nationale contre Base élèves

musique contre BE à Gaillac

A l’occasion de la journée nationale d’action contre Base élèves le 14 juin, un rassemblement a été organisé à Gaillac.

Une quarantaine de personnes étaient présentes. Des tracts ont été distribués, et les militants ont discuté avec des gens qui ont parfois signé la pétition (une quarantaine de signatures récoltées).

Plusieurs journalistes (Les échos du Tarn, La Dépêche du Midi) étaient présents.

Le matin, des journalistes de France 3 sont venus filmer des parents et des enseignants du collectif. Le reportage a été diffusé le mardi 17 juin dans l’édition locale du Tarn.

→ Voir les photos sur le site d’informations Vaour.org.
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Le collectif du Tarn

Le collectif, d’une cinquantaine de personnes, s’est constitué depuis le début du mois de mars 2008, en vue de s’opposer à la mise en place de Base élèves. Il est composé de parents, d’enseignants et d’élus, sur le secteur du RPI de Penne-Vaour (pas de base élèves pour l’instant dans ce RPI) et du réseau d’écoles de Vère-Grésigne (écoles de Castelnau de Montmiral, Cahuzac sur Vère, Puycelsi, Le Verdier – parmi ces écoles, une seule utilise déjà Base élèves).

Dans ce secteur, voici où nous en sommes :
Nous sommes en train de regrouper des lettres de parents signifiant leur refus de voir leurs enfants figurer dans BE, adressées aux directeurs, à l’inspecteur d’académie, aux députés. Nous avons récolté des signatures pour la pétition lancée par le CORRESO.
Suite à nos actions, des conseils d’école (Penne-Vaour, Bruniquel) se sont positionnés contre BE et vont faire remonter leur refus. Des conseils municipaux ont adopté des délibérations contre BE (Vaour, Penne, Castelnau de Montmiral, Bruniquel) et vont le faire savoir à l’Education Nationale (nous y veillerons). L’association des parents d’élèves de Penne-Vaour s’est également engagée dans la même démarche.
Collectif « Non à Base élèves » Vère-Grésigne / Vaour-Penne : base.eleve_n81@ablink.com