Collectif national de résistance à Base élèves…

contre tous les fichiers scolaires

Sarthe

JPEG - 9.7 koCollectif de Résistance à Base Elèves 72
stop.base.eleve72@gmail.com






Dernières infos

Décembre 2011

L’imposition du LPC fait partie de l’arsenal des réformes qui visent à transformer en profondeur les missions de l’école publique.

Année après année, les évaluations de nos élèves prennent de plus en  plus de place dans notre pratique d’enseignants. Progressivement, nous pouvons constater qu’elles ont été vidées de sens pédagogique, comme le prouvent les évaluations nationales et les aberrations qu’elles contiennent. L’imposition du Livret Personnel de Compétences dont la version numérique sera prochainement mise en place est un élément essentiel de la transformation en profondeur des missions de l’école publique.

La notion de compétence

La valeur de l’approche pédagogique par compétences à l’école primaire a principalement résidé dans le travail de réflexion et de création d’outils pédagogiques en équipe et avec les élèves. En imposant d’évaluer de manière sommative des compétences, l’Etat ne prend pas en compte leur aspect dynamique : une compétence n’est jamais totalement acquise, comme elle n’est jamais totalement absente. L’évaluation binaire demandée ne donne donc pas une image du réel degré de maîtrise de l’élève.  La fonction de ce livret est donc d’une autre nature.

Manque de cohérence entre les outils conçus par le ministère

Les items du LPC ne correspondent pas toujours à ceux des programmes scolaires ni aux évaluations nationales (items supplémentaires, absents, libellés différemment, fusionnés, classés dans des rubriques différentes…).
On y constate également la confusion dans la définition du concept de « compétences » : certaines compétences sont trop générales ou trop floues pour être enseignées ou évaluées, certains items ne relèvent pas des objectifs que les enseignants poursuivent au quotidien, ils ne préparent pas les élèves à donner du sens ni à être actifs dans les apprentissages.

Manque de lisibilité pour les familles :

Livret scolaire de l’école, LPC, évaluations nationales… Pour les familles, la multiplication des dispositifs d’évaluation n’aide pas à une bonne compréhension de l’école et des progrès de leur enfant.

Du livret au fichier

La version numérique du LPC est prévue dans le primaire à la rentrée 2012. Aucune information, aucun débat public n’ont eu lieu, alors même que cet outil est un fichier destiné à consigner des données personnelles et sensibles qui suivront l’élève tout au long de sa scolarité et au-delà.. Le glissement du livret au fichier n’est pas anodin. Officiellement le  livret de compétences est défini comme un*« traitement automatisé de données à caractère personnel », ce qui correspond à la définition d’un fichier. Parallèlement, un Passeport Orientation Formation numérique se met en place de la 5ème à la terminale. LPC et POF, livret scolaire destiné au jury du bac  sont destinés à terme à être regroupés en un seul fichier appelé LPC expérimental numérique. Il a pour fonction de repérer des compétences dans les champs de la vie scolaire, vie sociale, vie familiale, contacts avec le monde extérieur. Or, aucun consentement des parents et encore moins des élèves n’est demandé. Le terme de fichage peut donc être utilisé.

Les enjeux du LPC

Préparer à l’emploi, au marché du travail : « Améliorer les compétences et l’accès à l’éducation en se concentrant sur les besoins du marché, équiper les jeunes pour le marché du travail et répondre aux conséquences de la crise économique », ainsi s’exprime l’actuelle commissaire européenne à l’éducation. Pour l’OCDE « les programmes scolaires ne peuvent être conçus comme si tous devaient aller loin ». Aligner le projet éducatif sur les besoins de l’économie, en définissant une élite et une frange de population faiblement qualifiée, tel est le projet du libéralisme pour l’école.

Marchandisation : la multiplication des logiciels privés (et payants !) d’entraînement à la validation des compétences est un signe qui ne trompe pas ; un juteux marché s’ouvre_aux_entreprises.*Gestion managériale de l’école : la numérisation permet d’affiner le contrôle de la supposée efficacité d’une équipe d’enseignants à faire acquérir des savoirs et des compétences à leurs élèves. Mettons cela en relation avec le projet d’avancement au mérite, et la boucle est bouclée.

La mise en place du LPC se caractérise par l’absence d’information, de débat. L’argumentaire de la soi-disant  modernisation pédagogique est utilisé pour faire oublier que derrière ce projet, les libertés individuelles sont menacées. À travers le LPC, on assiste à un véritable traçage de l’enfance, à la disparition de la confidentialité, à la dépossession de son propre parcours et au développement de comportements normés ne laissant pas de place à la différence.

Et pour les enseignants ?

La numérisation et l’automatisation conduisent à  une standardisation des pratiques pédagogiques. Elles tendent à réduire le rôle du maître à celui de simple exécutant, appelé à remplir des cases devant correspondre à des indicateurs décidés par d’autres.  Elles contribuent à faire de lui un acteur du contrôle et du tri social des élèves.

Les conséquences sur le monde du travail

Avec le CV numérique, dont le LPC sera une composante essentielle, l’Etat et les entreprises disposeront de l’ensemble du curriculum des individus, sans possibilité pour le salarié de choisir ce qu’il souhaite ou non mettre en avant en fonction du poste recherché. Si l’on met cela en parallèle avec le projet de disparition des diplômes nationaux, le risque est grand que ce CV numérique serve de prétexte à faire sauter toutes les garanties collectives liées justement à l’existence de diplômes.

Le LPC n’est donc pas un simple outil d’évaluation. Inscrit dans un réseau de fichiers multiples, il vise à formater les individus pour satisfaire le marché du travail. Il s’attaque aux libertés fondamentales en remettant en cause le respect de la vie privée et le droit à l’oubli.

Résistance

Ce rejet du livret personnel de compétences est partagé par nos collègues du second degré, qui notamment à travers les syndicats de la FSU (SNES, SNUEP, SNEP) ont appelé l’an passé au boycottt. Au-delà du cadre professionnel, es dangers du LPC sont bien perçus par de nombreux parents d’élèves. La FCPE lors de son Congrès de juin 2011 a demandé son retrait : « Appelé à devenir numérique, il participe, avec base élèves, au fichage généralisé des enfants. »

Plus récemment, c’est le Conseil Régional des Pays de la Loire qui vient de se positionner contre les fichiers en général, et contre Base Elèves et le LPC en particulier, demandant au Ministère leur suppression.

Ces déclarations  confortent la position de boycott du LPC  prise par le SNUipp-FSU. Nous nous adressons à la FCPE 72 pour une prise de position commune, impliquant les parents à l’échelle de chaque école (lettre type à l’IA…).

Le SNUipp de la Sarthe, le 22 décembre 2011


Novembre 2011

Motion votée au Conseil Régional Pays de la Loire

Le 25 novembre, le Conseil Régional Pays de la Loire a adopté un voeu concernant Base élèves, Sconet, Affelnet, la BNIE et le LPC, s’opposant ainsi au fichage des enfants et des jeunes.

→ Télécharger le voeu au format pdf.
→ Voir aussi la Rubrique Base élèves sur le site du SNUipp de la Sarthe.


Novembre 2010

Reconnaissance du droit d’opposition
Un point d’appui pour résister au fichage des élèves

Le ministère vient d’annoncer qu’il a répondu à toutes les exigences formulées par le Conseil d’État de mises en conformité de Base- élèves.

Cette mise en conformité signifie que la reconnaissance du droit d’opposition des parents est effective et que ces derniers sont en droit de refuser que leurs enfants soient inscrits dans cette base de données.

Nous invitons les collègues à communiquer cette information aux familles, en leur transmettant le modèle de lettre. Un nombre conséquent de refus rendrait inutilisable Base-Elèves.

De plus, le SNUipp continue d’exiger la réintégration des directeurs sanctionnés dans leur emploi, le renforcement des moyens alloués à la CNIL pour lui permettre d’exercer sa mission de suivi et de contrôle dans les meilleures conditions et la mise en place d’un observatoire indépendant regroupant des représentants de la communauté éducative. Cet organisme exercerait des missions de veille et d’alerte, auprès de la CNIL, des divers fichiers et applications qui ont cours dans l’éducation nationale.

Voir dans le Kit anti-BE, le modèle de courrier proposé par le CNRBE à tous les parents d’élèves pour manifester leur droit d’opposition.

Le SNUipp de la Sarthe, le 4 novembre 2010


Octobre 2010

Le SNUipp, le SNUDI-FO, la CGT-Education écrivent à l’IA et aux IEN pour demander de suspendre le dispostif

Le SNUipp-FSU, le SNUDI-FO et la CGT-Education s’appuyent sur le jugement du conseil d’Etat pour :

– demander à l’IA de suspendre le dispositif
– proposer aux directrices et directeurs d’écrire aux IEN, qui portent la responsabilité d’avoir ordonné l’entrée dans un dispositif qui à l’heure actuelle se révèle être illégal
– proposer à tous les collègues de transmettre aux parents, le modèle de courrier pour exercer leur droit d’opposition (droit reconnu par le conseil d’Etat).

→ Voir le courrier à l’IA et le modèle de courrier pour les directrices et directeurs à adresser aux IEN, sur le site du SNUipp de la Sarthe.
→ Voir le modèle de courrier pour les parents pour exercer le droit d’opposition (à personnaliser).


FAIRE MAINTENANT OU ATTENDRE LE GRAND SOIR ?

Journée festive d’échanges et de débats
Le Samedi 02 Octobre de 15h à 23h
À La Fonderie
Rue Saint Pavin Le Mans

Depuis 7 ans l’association Ouverture(s) travaille à promouvoir les croisements, les rencontres, par des forums au service des “utopies réalistes ”. L’association vient de vivre un hiver difficile : Son lieu festif forain n’a pas survécu aux intempéries, ses programmes “d’universités populaires ” ont dû être interrompus. Mais l’envie de faire des moments d’ouvertures, où Associations, Collectifs, Partis, Syndicats, citoyens isolés puissent se retrouver dans un esprit d’échanges joyeux reste intacte !

Alors faire maintenant ou attendre le grand soir ?

Car ces interrogations nous semblent au centre de l’envie commune à beaucoup d’AGIR :
•    Agir pour un monde meilleur mais Où ? Quand ? Comment ?
•    Peut-on dépasser la “politique” et faire dès maintenant un “autre monde possible”…
•    Peut-on “changer la vie” sans pour autant se poser la question de la “prise du pouvoir” ?
•    Penser globalement, agir localement, est-ce une illusion?

La journée se constituera d’alternances de présentations, de débats « cadrés » où la parole et l’écoute circuleront dans le respect mutuel, et de moments ouverts et informels d’échanges autour du bar.
Le tout se terminant par un repas et un bal populaire.

Le Collectif de Résistance à Base Elèves 72 représentera le CNRBE et exposera les actions mises en place localement et nationalement pour s’opposer au fichage des enfants.

→ Télécharger le programme.


Septembre 2010

Le SNUipp, CGT-Education, SNUDI-FO vous invitent à une réunion
Le mercredi 29 septembre à 14 h à la maison des associations

Le Conseil d’Etat a rendu ses conclusions en juillet dernier, et celles-ci confortent en partie les critiques émises lors de la mise en place de ce logiciel.

Il semblerait l’ IA s’apprête à envoyer une mise en demeure aux directeurs/trices qui ne sont pas encore entré(e)s dans Base-élèves. Nous pensons que l’arrêté du Conseil d’Etat, et l’exigence de mise en conformité de BE offrent un délai que nous pourrions utiliser pour lancer une campagne auprès des parents d’élèves afin que des demandes massives de refus d’inscription dans BE parviennent dans les écoles.

Enseignant-e, directrice-eur, nous sommes tous concerné-es : le Conseil d’Etat étant la plus haute instance pour évaluer la conformité et la légalité d’un acte, ses décisions doivent nous interpeller.

Le fait que l’IA ou des IEN intiment l’ordre d’inscrire les élèves dans la base indépendamment de l’avis des familles et sans attendre la mise en conformité de BE est un ordre manifestement illégal. Or le fonctionnaire n’est pas tenu d’appliquer un ordre transmis par sa hiérarchie s’il est contraire à l’intérêt à la mission de service public et manifestement illégal… Alors que décidons-nous ?

Les autres organisations syndicales et la FCPE, sollicitées dans l’urgence n’ont pas rendu réponse mais sont également les bienvenues.


Mars 2010

Conférence de presse au Mans le 23 mars et journée d’information le 27 mars

Le CNRBE appelle à participer le samedi 27 mars 2010 à une journée nationale d’action et d’information concernant Base Elèves et le fichage des enfants. Il invite parents, enseignants, citoyens, collectifs locaux, syndicats, associations à s’emparer de cette journée afin d’organiser toutes sortes d’actions, de manifestations, de débats, de soirées de soutien.

Dans la Sarthe, cette journée du 27 mars permettra d’informer sur la nouvelle campagne de dépôt de plaintes proposée par le CNRBE le vendredi 19 mai 2010 et de diffuser le dernier tract du CNRBE Nos enfants sont fichés dès 3 ans et pour 35 ans.

A l’occasion de cette journée nationale, le collectif sarthois vous invite à participer à une rencontre le samedi 27 mars, ainsi qu’à une conférence de presse le mardi 23 mars à 18h au SNUipp, 2 bis rue Paul Ligneul au Mans.

Conférence-débat
Samedi 27 mars à 14h30 au Mans
Université du Maine, grand amphi de l’Ensim

Base élève, simple outil de gestion des effectifs ou fichage inquiétant des enfants ?

Venez vous informer sur ce fichier informatique, imposé par l’Education nationale au moment de l’inscription des enfants à l’école. Une base de données personnelles dont l’utilisation « préoccupe » le Comité des droits de l’enfant de l’ONU. En France, 1 800 parents ont porté plainte  et 200 directeurs refusent de le renseigner, au risque d’être sanctionnés.

Venez débattre et écouter les interventions de :
– un directeur d’école
– un parent d’élève
– une assistante sociale du second degré
– la présidente de la FCPE 72
– la représentante de la Ligue des Droits de l’Homme

Initiative organisée par le collectif de la Sarthe, avec la FCPE, la LDH, le SNUasfp et le SNUipp.

Si vous souhaitez participer à la journée du 27 mars ou nous faire part de vos idées, n’hésitez pas à contacter le collectif.

→ Télécharger le communiqué qui annonce cette manifestation.
→ Voir le plan d’accès à l’université.
→ Lire l’article Base élèves, vous connaissez ? Un peu, beaucoup… pas du tout ? sur le site de la FSU de la Sarthe, ainsi qu’un dossier consacré à Base élèves sur le site du SNUipp 72.

MOTION ADOPTEE AU CONSEIL D’ECOLE DE L’ECOLE MARCEAU LE 05 MARS

En 2004, le Ministère de l’Education Nationale a décidé de mettre en place un fichier informatisé centralisé et partageable, Base élèves, réglementé par un arrêté le 20 octobre 2008. Base élève, ainsi que la Base Nationale des Identifiants Élève qui regroupe les Identifiants Nationaux Élèves attribués lors de la création de Base élèves, constituent un fichage obligatoire et systématique des enfants tout au long de leur scolarité.

Le conseil d’école de Marceau refuse que des renseignements concernant les élèves soient inscrits dans un fichier centralisé. Cela constituerait une grave atteinte aux libertés  individuelles. L’école doit continuer à respecter la vie privée des élèves et de leurs familles.

Le conseil d’école dénonce :
– l’absence de garantie de protection et de contrôle des fichiers
– la centralisation des données
– l’absence de confidentialité du fait de la possibilité d’accès à des données nominatives par plusieurs instances à l’échelon académique
– la rupture de confiance entre l’école et  les familles qui en résulterait
– la durée de conservation de données personnelles

Aussi le conseil d’école :
– déplore l’obligation qui est faite au directeur d’enregistrer tous les élèves dans la base sans que les parents puissent s’y opposer, sans que la vie de la communauté éducative soit prise en compte (parents et enseignants).
– demande que la position du conseil d’école soit souveraine dans ce domaine.
– prend acte de la décision de la mairie de ne pas utiliser le logiciel Base Elèves et lui demande de continuer à le faire.


Février 2010

Création d’un collectif dans la Sarthe

Des parents qui ont porté plainte le 9 décembre, des enseignants et des citoyens se sont regroupés au sein d’un collectif : le Collectif de Résistance A Base Eleves 72.
Le collectif prépare une conférence-débat le 27 mars et envisage d’organiser un deuxième dépôt de plaintes au TGI du Mans. Si vous souhaitez participer à ce dépôt, merci de contacter le collectif.

Nous saluons la naissance de ce nouveau collectif créé en 2010 et invitons tous les parents, directeurs, citoyens qui luttent contre BE et ne sont pas encore organisés en collectif à suivre cet exemple !
→ Lire l’appel à créer des collectifs.


Décembre 2009

Dépôt de plaintes contre X

12 plaintes de parents ont été déposées au Tribunal de Grande Instance du Mans le mercredi 9 décembre dans le cadre de la journée nationale organisée par le CNRBE.

→ Lire l’article du Journal du dimanche qui évoque le dépôt de plaintes au TGI du Mans.
→ Voir aussi notre page Médias et notre page Vidéos.
→ Lire ci-dessous une brève de RFM Normandie et un article de Ouest France.

Contre un fichier de données des élèves, 12 parents d’élèves déposent plainte au tribunal du Mans

Au Mans, 12 plaintes contre X, ont été déposées hier par des parents d’élèves contre le fichier Base-élèves…. ce logiciel centralise des données sur les élèves des classes de primaires, imposé par l’administration sans concertation, ni avec les enseignants et fédérations de parents d’élèves…. 200 directeurs d’école aujourd’hui, refusent d’utiliser ce logiciel…. hier, partout en France, 500 plaintes ont été déposés… elles viennent s’ajouter aux mille déjà déposées depuis mars dernier…

RFM Normandie, le jeudi 10 Décembre 2009

Douze plaintes en Sarthe contre le fichier base-élèves

Finalement, ils étaient un peu plus qu’annoncé. Douze plaintes ont été déposées, cet après-midi au tribunal du Mans, contre le logiciel Base-élèves.

Ce fichier informatique centralise des données sur les enfants inscrits à l’école primaire. Simplification administrative ? « Fichage » ? Le débat fait rage. Depuis sa mise en place, contesté, il a été plusieurs fois modifié : des champs ont été supprimés.

Depuis mars, environ 1 000 plaintes ont été déposées, en France, d’après un modèle élaboré par le collectif national de résistance à Base élèves. Ce mercredi, 500 nouvelles plaintes doivent, au total, être déposées un peu partout en France.

Ouest France, le mercredi 09 décembre 2009

Préparation du dépôt de plaintes

Plusieurs parents d’élèves préparent un premier dépôt de plaintes contre x au TGI du Mans et participeront à la date nationale de dépôts collectifs, le 9 décembre 2009. Un 2e dépôt de plaintes est envisagé d’ici quelques mois.


Mars 2008

Le fichier arrive dans la Sarthe !

Base-élève, c’est le nom choisi par le ministère de l’Education Nationale pour baptiser son système de fichage informatisé de la maternelle au CM2. Déjà expérimenté dans 21 départements, il sera généralisé dès la rentrée à l’ensemble du territoire. Toutes les données familiales, sociales, scolaires et identitaires des élèves seront ainsi transmises par les directeurs d’école à l’IEN, à l’IA, puis au Rectorat pour terminer, via Internet, dans un fichier national partiellement accessible aux maires.

Présenté comme une modernisation du travail des directeurs, ce fichage systématique de tous les enfants est loin d’être anodin. Le danger réside surtout dans les champs à renseigner : nationalité, résultats scolaires, suivis RASED, langue et culture d’origine, absences, situation familiale, date d’entrée en France … Autant d’items qui montrent à l’évidence que le besoin éducatif des jeunes n’est pas la seule raison d’être de Base-élève. Car si ce n’est pour contrôler étroitement les populations étrangères, en quoi la nationalité d’un enfant ou sa date d’arrivée en France nous intéresseraient-elles ?

Au moyen de Base-élève, ce sont donc les données personnelles de tous les enfants, et à terme de toute la population, qui seront centralisées et partagées entre institutions ; un fichage généralisé que rien ne protège d’ailleurs des intrusions privées puisque ces informations, personnelles et confidentielles, transiteront par Internet.

Les risques de dérives de Base-élève à des fins de contrôle social sont donc patents, et les menaces pesant sur les libertés individuelles de chacun aussi.

Pour SUD-Education, Base-élève n’est pas un outil au service des besoins éducatif de la jeunesse, c’est l’instrument d’une politique sécuritaire et policière !

En conséquence, avec le SNUipp, le SNUDI-FO et la FCPE, SUD-Education Sarthe lance un appel à la résistance et demande à toutes les écoles de la Sarthe de refuser de rentrer dans le dispositif à la rentrée prochaine.

Sud Education, le lundi 17 mars 2008

Voir aussi le dossier Base élèves du SNUipp de la Sarthe.

3 Réponses vers “Sarthe”

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