Collectif national de résistance à Base élèves…

contre tous les fichiers scolaires

Directeurs refuzniks: dans l’Isère la DASEN persiste et signe

Posted by retraitbaseeleves sur 30 Mai 2013

[Mise à jour le 1/06/2013]

directeursanctionComme le CNRBE l’a mentionné dans une lettre ouverte en début de semaine, la Directrice académique des services de l’Éducation nationale (DASEN, ex-IA) continue de réclamer la « tête » de deux enseignants et ex-directeurs d’école de l’Isère, qui ont pourtant gagné leur bras de fer judiciaire devant le Tribunal administratif de Grenoble le 2 avril 2013.

Lors de la CAPD prévue le jeudi 30 mai 2013, Mme Monique Lesko, la DASEN qui a été désavouée par la décision du TA, a remis à l’ordre du jour la question du « retrait d’emploi de directeur » des enseignants Rémi Riallan et Claude Didier. Mais la CAPD a été reporté au mardi 4 juin suite au boycott d’une majorité des délégués du personnel.

Mme Monique Lesko a finalement accepté une négociation avec les deux enseignants et leur avocat lundi 3 juin à 18h 30. Cette négociation fait suite à une audience demandée le 30 mai par les mêmes délégués du personnel, que la DASEN a enfin acceptée, après l’avoir refusée une semaine plus tôt. Cette audience a eu lieu le 31 mai. Des résultats de la négociation du 3 juin dépend la présence ou non des retraits d’emploi de direction à l’ordre du jour de la commission paritaire du lendemain matin.

Une campagne de soutien, relayée par de nombreuses organisations syndicales, d’enseignants, de parents et de citoyens, a lieu pour dénoncer cet acharnement caractéristique de l’attitude de la hiérarchie lorsqu’il s’agit du fichage précoce des enfants. Le CNRBE a également écrit à ce sujet aux cabinets respectifs de Vincent Peillon et de Georges Pau-Langevin.

Dans le cadre de la discussion du projet de loi relatif à la refondation de l’école au Sénat, la question a été soigneusement évitée par le ministre en personne, interpellé par un amendement du groupe écologiste. Les sénateurs cherchaient à encadrer strictement les fichiers scolaires — conformément aux recommandations 50 et 51 du Comité international des droits de l’enfant des Nations Unies de juin 2009 à la France —, et à empêcher que des mesures administratives ou des sanctions soient imposées aux directeurs/trices qui respectent la volonté des parents opposés au fichage de leurs enfants (cf amendement n°428, présenté par Mmes Bouchoux, Blandin et M. Gattolin lors de la séance du 24 mai). Par ailleurs, le groupe Europe Ecologie Les Verts du Conseil Régional Rhône-Alpes est également intervenu auprès du ministre pour faire cesser ce harcèlement.

Il faut rappeler que depuis le 12 mai 2010, une lettre collective signée par plus de 60 organisations, demande au ministre de l’éducation nationale de « lever toutes les sanctions prises à l’encontre des directeurs d’école qui refusent d’alimenter le fichier base élèves 1er degré » et d’abandonner ce fichier. Le CNRBE demande à nouveau à Vincent Peillon, ainsi qu’à sa ministre déléguée à la réussite éducative, de ne pas avoir la même attitude répressive que son prédécesseur envers ces enseignants, et de répondre enfin aux attentes de toutes celles et tous ceux qui soutiennent ces « Défenseurs des droits de l’enfant ».

A consulter :

Courrier envoyé aux cabinets respectifs de Vincent Peillon et George Pau-Langevin;
Courrier du Groupe Europe Ecologie Les Verts du Conseil Régional Rhône-Alpes;
Courrier de soutien de l’ancien inspecteur Pierre Frackowiak. 

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