(LDH-Toulon, 5/07/2010). — Depuis quelques années, l’Éducation nationale privilégie une approche par compétences des acquis des élèves. Une note de service du 13 juillet 2009, concernant l’Évaluation en collège et en lycée professionnel préparant au diplôme national du brevet, illustre cette évolution : pour la première fois, la session 2011 de ce diplôme évaluera les compétences validées par l’élève qui auront été enregistrées dans son livret personnel de compétences.
De leur côté, les candidats aux concours du Capes ou de l’agrégation devront désormais subir une épreuve orale visant à évaluer leur « compétence [à] Agir en fonctionnaire de l’Etat et de façon éthique et responsable », une disposition qui «suggère une volonté de contrôle des consciences».
Frappée par l’utilitarisme de l’approche par compétences qui transforme l’éducation en une fabrique de “ressources humaines” au service de l’employabilité des individus, Angélique del Rey, professeure de philosophie auteure d’un livre sur L’école des compétences, appelle à une résistance éthique contre cette évolution.
–> Nous reproduisons ci-dessous une tribune qu’elle a publié dans le journal Le Monde.