La Fédération syndicale unitaire, réunie à Lille du 1er au 5 février 2010, a publié les actes issus de ses réunions, dans lesquels bon nombre de préoccupations concernent le fichage scolaire. Dans le thème n°1, Education, formation, recherche, enjeux d’avenir (.pdf), un passage concerne le formatage des élèves pour complaire au marché du travail, et le recours à un «livret de compétences» (page 21), un livret scolaire électronique qui fichera enfants et adultes, dont les risques d’abus ont déjà été dénoncés par CNRBE :
«Depuis l’adoption de la résolution européenne sur l’orientation tout au long de la vie en novembre 2008, le gouvernement met tout en œuvre pour passer à l’application et réorganiser le champ de l’orientation. Il s’agit d’instrumentaliser la notion d’orientation pour « rationaliser » les parcours, introduire une forme de sélection à l’entrée à l’Université, utiliser la formation pour réguler les à-coups du marché du travail et imposer, dès l’École, un modèle de flexibilité et de précarité dans l’emploi. (…)
«[La FSU] s’opposera résolument à toute tentative de déstructuration des services publics et des métiers existants notamment au travers des expérimentations « Hirsch », notamment celle d’un «livret de compétences» pour l’orientation (BO du 7/01/10), qui prétend valoriser les compétences et acquis des élèves du 1er et du 2nd degré « dans le champ de l’Education formelle et informelle », et qui repose sur une conception très normative du développement et une volonté de contrôle de la personne. Ce livret constitue un nouvel outil de délégitimation de l’école. Il ne peut en outre que renforcer le poids des inégalités sociales et territoriales dans le parcours scolaire et traduit en actes la volonté d’externalisation de l’orientation scolaire.» (…)